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JAZZ A L'OUEST TOUTE !

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6 mars 2012

RICHARD GALLIANO FRENCH TOUCH TRIO, LE 31 MARS 2011 A L'AVEL-DRO A PLOZEVET.

Richard Galliano: accordéon

Jean-Marie Ecay: guitare

Philippe Aerts: contrebasse

Le roi de l'accordéon jazz présentera son spectacle «French Touch Trio», samedi, à Plozévet. Richard Galliano et son accordéon seront entourés de Jean-Marie Ecay à la guitare et de Philippe Aerts à la contrebasse. Dans ce concert, l'accordéoniste va mêler sans complexe et avec bonheur le jazz à la musette, le tango aux rythmes brésiliens, le blues avec la valse... Ses compositions originales sont faites d'hommages aux grands artistes: Lucio Dalla, Michel Legrand, Hermeto Pascoal. Sa générosité, son accent ensoleillé du sud s'expriment pleinement dans sa musique dans laquelle la nostalgie flirte avec la fièvre. La respiration musicale est ici tellement évidente avec une liberté totale: un grand artiste à ne pas manquer! 


Alors que l'accordéon semblait n'avoir jamais vraiment connu de soliste majeur et que, par les connotations qui l'entourent, il paraissait irrémédiablement éloigné du swing, Richard Galliano est parvenu, avec une détermination sans pareille, à imposer l'idée que son instrument était digne de figurer aux côtés des saxophones et trompettes qui sont au coeur de la musique de jazz. Inspiré par son admiration pour son ami Astor Piazzolla, inventeur du « Tango Nuevo », l'accordéoniste a réussi, en outre, avec son « new musette », à revitaliser une tradition bien française qui semblait ne jamais devoir connaître de renouveau.
Fils de Lucien Galliano, professeur d'accordéon d'origine italienne, Richard a débuté l'instrument à l'âge de quatre ans. Parallèlement à son apprentissage, il suit une formation au conservatoire de Nice, étudiant l'harmonie, le contrepoint et le trombone. A l'âge de 14 ans, il découvre le jazz au travers de Clifford Brown dont il relève les chorus et s'étonne que l'accordéon soit si peu présent dans cette musique. Il s'intéresse alors aux accordéonistes brésiliens (Sivuca, Dominguinhos), découvre les spécialistes américains qui se sont frottés au jazz (Tommy Gumina, Ernie Felice, Art Van Damme) et les maîtres italiens (Felice Fugazza, Volpi, Fancelli), rejetant en bloc le jeu traditionnel qui domine dans l'Hexagone. En 1973, Galliano « monte » à Paris où il séduit Claude Nougaro. Pendant trois ans, il assure la fonction d'arrangeur, de chef d'orchestre et même de compositeur dans un groupe où il côtoie d'authentiques jazzmen. Il participe, en outre, à de nombreuses séances d'enregistrement de variété (Barbara, Serge Reggiani, Charles Aznavour, Juliette Gréco, etc...) et à des musiques de film. Dès le début des années 1980, il multiplie les occasions de fréquenter des jazzmen de toutes obédiences et de pratiquer l'improvisation à leurs côtés : Chet Baker (sur un répertoire brésilien), Steve Potts, Jimmy Gourley, Toots Thielemans, le violoncelliste Jean-Charles Capon (avec qui il signe son premier disque), Ron Carter (avec qui il enregistre en duo en 1990), etc.

En 1991, sur les conseils d'Astor Piazzolla qu'il a rencontré en 1983 à la faveur d'une musique de scène pour la Comédie-Française, Richard Galliano fait retour sur ses racines, revenant au répertoire traditionnel de valses musettes, de java, de complaintes et de tangos qu'il avait longtemps ignoré. Renouant avec l'esprit de Gus Viseur et Tony Murena, il permet à l'accordéon de se défaire de son image vieillotte par un travail sur le trois temps, une autre conception rythmique, un changement des harmonies, qui l'acclimate au jazz. Réalisé avec Aldo Romano, Pierre Michelot et Philip Catherine, son disque-manifeste « New Musette » (Label bleu) lui vaut de recevoir le prix Django-Reinhardt de l'Académie du Jazz en 1993, récompense qui salue le « musicien français de l'année ».

S'ensuit une série d'albums dans lesquels Richard Galliano révèle, sur un modèle Victoria qu'il ne quitte plus, une aisance à adapter l'accordéon aux libertés du jazz, virtuose dans le phrasé, totalement décomplexé, d'une grande richesse dans la sonorité, habile à décloisonner les musiques à l'aide d'un instrument qui ignore les frontières. En 1996, il traverse l'Atlantique pour enregistrer son « New York Tango », avec George Mraz, Al Foster et Biréli Lagrène, disque pour lequel il obtient une Victoire de la musique. La réputation de Richard Galliano prend alors une envergure internationale et les collaborations se multiplient. Il s'engage dans des duos, dont certains à l'instrumentation insolite, avec des personnalités aussi diverses qu'Enrico Rava, Charlie Haden, Michel Portal (« Blow Up », en 1997, est un vrai succès commercial avec plus de 100 000 exemplaires vendus), son confrère Antonello Salis (en Italie) ou encore l'organiste Eddy Louiss (2001). Il est fidèle pendant des années au trio qu'il forme avec Daniel Humair et Jean-François Jenny-Clarke (de 1993 jusqu'à la disparition du contrebassiste en 1998), puis renoue avec ce format en 2004 avec une rythmique « new-yorkaise » composée de Clarence Penn et Larry Grenadier. Des rencontres plus ponctuelles ont également lieu avec Jan Garbarek, Martial Solal, Hermeto Pascoal, Anouar Brahem, Paolo Fresu et Jan Lundgren, Gary Burton... En 1999, avec un orchestre de chambre, il fait entendre ses propres compositions aux côtés d'oeuvres écrites par Astor Piazzolla. Ce travail trouve un prolongement en 2003 dans « Piazzolla Forever », hommage dans lequel Galliano rejoue les pièces de son mentor.

D'une rare polyvalence, Richard Galliano possède ainsi les moyens de s'exprimer avec musicalité dans n'importe quel contexte, du solo (tel le « Paris Concert » au Châtelet, paru en 2009) jusqu'au big band (avec le Brussels Jazz Orchestra en 2008). Désormais reconnu comme un soliste exceptionnel, il continue d'explorer un large éventail de musiques, sans se défaire de ce lyrisme qui irrigue son jeu lorsqu'il enregistre les ballades de « Love Day » avec Gonzalo Rubalcaba, Charlie Haden et Mino Cinelu, ni se départir de cette « French Touch » qui lui permet d'établir avec le trompettiste Wynton Marsalis le trait d'union qui relie Billie Holiday et Edith Piaf.

RICHARD GALLIANO: http://www.richardgalliano.com/

 


 Jean Marie Ecay est un guitariste basco français. Depuis 2006 il joue dans le groupe de BiIly Cobham. JME est reconnu pour son éclectisme. Depuis ses debuts professionnels en Espagne avec Itoiz,  en passant par la compagnie Lubat, jusqu'a aujourd' hui avec l'accordeoniste Richard Galliano, Il a travaillé régulierement avec des artistes comme Didier Lockwood, Alain Caron, Claude Nougaro, Carlos Benavent, Charlier Sourisse, Neils Landoky , Eddy Louiss. Jean Pierre Como, Eric Lelann, Jean Felix Lalanne, Dee dee Brigewater... JME est credité sur plus de 150 albums, ( Jacques Higelin, Mylene Farmer, Barbara,...) Certains autres artistes internationaux comme Randy Brecker, Gino Vannelli, Eddy Gomez, Alex Acuna ou Stanley Clarke ont solicité JME pour des collaborations ponctuelles, live ou studio. lors de leur passage en Europe.

JEAN MARIE ECAY : http://ecayjm.pagesperso-orange.fr/


"Né à Bruxelles le 21 Juin 1964, de formation autodidacte, Philippe Aerts commence sa carrière musicale dès l'age de 15 ans en se produisant avec des orchestres Dixieland. Très rapidement, il se tourne vers un Jazz plus moderne et joue avec les meilleurs musiciens de la scène belge (Charles Loos, Félix Simtaine, Michel Herr, Steve Houben, Diederik Wissels, etc). Devenant très rapidement un des contrebassistes les plus demandés en Belgique, Philippe Aerts a eu la chance d'accompagner des artistes étrangers de passage en Europe: Joe Henderson, Joe Lovano, Larry Schneider, Steve Grossman, Tom Harrell, Lew Tabackin, Chet Baker, Lee Konitz, Bob Brookmeyer, Richie Beirach, Art Lande, Mal Waldron, David Kikoski, Charlie Mariano, et bien d'autres encore. Il forme son propre trio ( avec le saxophoniste américain John Ruocco et le batteur anglais Tony Levin, avec lesquels il enregistre pour le label Igloo le CD ""Cat Walk"" qui sera très bien reçu par la presse belge et étrangère), et travaille régulièrement avec le trio de Philip Catherine, le quintet de Serge Lazarevitch (avec entre autres, Matthieu Michel et Maurice Magnoni), le trio de Richard Galliano, le trio du saxophoniste et flutiste américain Lew Tabackin. Il tourne régulièrement dans toute l'Europe, en Afrique et aux Etats-Unis. Philippe Aerts enseigne la contrebasse au département Jazz du Lemmens Instituut, à Louvain (Belgique), d'Octobre 93 jusqu'en Décembre 97. En Décembre 1997, il s'installe à New York City et est engagé par le Toshiko Akiyoshi Jazz Orchestra, avec lequel il se produit tous les lundis au ""Birdland"", temple du Jazz New-Yorkais, et dans de nombreux festivals aux Etats-Unis (Monterey,etc), et tourne avec le big band au Japon , en Corée (Seoul) et en Amérique Latine. Il enregistre deux CDs avec ce Big Band. Philippe Aerts fait aussi partie du Lew Tabackin Trio et du trio de Toshiko Akiyoshi avec lesquels il tourne également dans tous les Etats-unis, en Europe et au Japon. Très actif au sein de la scène New-Yorkaise, il se produit régulièrement dans les clubs avec d'excellents musiciens: David Hazeltine, Mike LeDonne, Bill Stewart, John Hicks, Hellen Merril, Eric Alexander, Tom Harrell, Joe Locke, Nicholas Payton, et bien d'autres encore. En mars 2000, il s'installe à Vevey, en Suisse. Actuellement, il tourne avec son nouveau quartet ( Bert Joris, John Ruocco, Tony Levin ), avec le nouveau quartet de Philip Catherine, le quintet de Michel Herr , le quartet de Bert Joris , et, depuis début 2002, tourne avec la nouvelle formation de Martial Solal, le New Decaband. (avec entre autres: Martial Solal, Eric Lelann, Denis Leloup, Claudia Solal, Claude Egea). Philippe Aerts enseigne à nouveau la contrebasse au departement Jazz du Lemmens Instituut ( Louvain. Belgique.) "


 
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28 février 2012

ANDRE MINVIELLE, LIONEL SUAREZ, LE TRISKELL PONT-L'ABBE LE 8 MARS 2010

Le Triskell est un écrin de velours, où André Minvielle est venu dire des mots d'amour. Amours des langues, amours des hommes, amour des femmes. Amour tout court pour un «vocalchimiste» simplement brillant.Il y a des fois comme ça où le temps n'est plus pesanteur, moments de légèreté où la rime est un bouquet de prose. Belle chose. Il y a des fois comme ça où de sa hauteur le Triskell, bateau à moitié plein, à moitié vide, est un bateau ivre. Beau bonheur. Des fois comme ça où il ne suffit à un auteur que quelques mots. D'amour. Des fois où un chanteur parle de sa foi. Dans l'homme. Bel homme. Il était une fois, un samedi soir, où un conteur-chanteur-auteur peut faire chavirer son monde. Le joli naufrage, consenti. Il y avait une fois au Triskell un André Minvielle. Il y avait ce samedi soir-là de la musette, du jazz et de la java. Il y avait ce soir-là un poète, un magicien des maux, capable d'ouvrir une âme comme on ouvre un capot. Et dans le clapot pas si loin de l'atlantique, le Triskell s'est fait boutique. Aux mots. Il proverbe le prophète. «Nul n'est censé ignorer la Loire». D'ailleurs au nord était l'honneur de revoir ce type en en or. oeil rieur, verbe qu'il dore, demi-moustache et crâne qui luit. Lui aussi était là, son acolyte compère, Lionel Suarez, demi-chauve, accordéoniste de son état faisant riche l'accordéon du pauvre. Un bras gauche à faire pleurer la Vénus de Milo. Un jeu de mains devenu vilain d'être si bien. Un chaloupé des mains, à vous saisir les reins, qu'on dirait un ascenseur vers l'au-delà. Et puis l'eau de là, Minvielle l'a. Dans ses veines coulent des sources, jamais taries. Ri, le public a.Souvent. Vraiment. Sincèrement. De son enfance de l'art, traducteur des sens, Minvielle a l'alchimie rare. Startijenn et plein d'essence, le rythme sans jamais d'absence, il est juste brillant. Des torrents de pépites roulent dans ses accents. L'occitan est si excitant. Juliette est Le Gréco. Et puis quoi. Le monde est une syllabe. Et puis coi, le public en est malade. Se lève et fait le siège. Une fois, deux fois, trois fois, et puis quatre fois. L'homme glane les voix d'ici et là, fait connaître des singularités devenues si douces. Comme une main sur une fleur de peau. Il dresse les portraits de quidams, aime les dames et se dame, avec ou sans l'accent. Il revendique un «connais toi» qui fait le tour de la terre. Et reviens en écho pour dire «toi même». La langue est belle, «qui s'y si frotte, civique, du mémorable ou de l'immémorial, l'histoire en pointillé». «Interjections, carrefour, sens contresens», tout est simplement bon. Et le CAD, «complexe articole de déterritorialisaton», est une vibrante ode aux cultures. Articuler les arts pour démembrer les clichés. Nomade des mots, étranger à la rature, sans papiers de l'écriture, un achat sans le bon. Minvielle l'a fait. Et ce fut si bon. 




André Minvielle, griot du Béarn et d'ailleurs.

portrait d'André Minvielle

Batteur, scatteur, rappeur, rime-ailleurs qui bouscule les mots et les conventions, André Minvielle est sans doute une des plus jolies surprises de la scène française ces dernières années. Déjà dans le premier album de Paris Musette, son interprétation de la Flambée Montalbanaise de Gus Viseur avait intrigué les amateurs du genre, familiers ou non du travail de Minvielle au sein de la Compagnie. Plus récemment, portée sur les ondes sa version Indifférence de Tony Murena et Joseph Colombo en a assis plus d'un, suspendant quelques instants le flot parfois indistinct des programmes radio. Quelque chose de saisissant se passe par IA, indéniablement. Du jamais entendu, du tout sauf banal, qui allume le sourire et fait circuler les frissons. On a envie d'en partager davantage avec le musicien qui nous délivre ce plaisir-la. L'univers du musette va bien a Andre Minvielle (la Valse à Hum dans son dernier album Canto est aussi un régal). Comme lui vont bien d'autres traditions populaires ou savantes - qu'il explore, bouscule et réinvente avec un sens peu commun du direct (dans la communication, dans l'émotion, dans l'expression).

De jazz en java, de mémoire gasconne en musiques pygmées, ce grand pourfendeur de mots saisit Pair du temps avec un incomparable sens de la langue et de l'improvise. Les Chants Manifhestes visent a confronter deux espaces d'habitude séparés (atelier travail / concert représentation) dans une perspective prospective une mise en pratique ludique de rencontres artistiques. À la partie concert succède la mise en oeuvre d'un atelier public en direct, avec discussions, échanges élaborations singulières et collectives de polyrythmies vocales improvisées.

C'est a tout cela qu'André Minvielle vous convie : une fête du chant dans tous ses éclats. L'enfance de l'art et fart de l'enfance en même temps, sur tous les tempos.
Du blues au patois, de la gaîté au déchirement. Avec ce troubadourvocalchimiste, le jazz cogne, valse, virevolte, chaloupe et s'encanaille. Une grande leçon de vie, indispensable.

http://www.larticole.org/index.html

 

 


EXTRAITS DE CONCERT


http://www.youtube.com/watch?v=u6SqHbW26Wc ( concert de janvier 2012, Altitude jazz festival de Briançon )


  

 

26 février 2012

PAUL MOTIAN S'EN EST ALLE.

Si le jazz d'aujourd'hui sonne comme il sonne, il le doit en partie à Stephen  paul Motian, mort mardi 22 novembre à Manhattan (New York) à l'âge de 80 ans d'une affection maligne de la moelle osseuse. On pourrait en dire autant du jazz des années soixante ou de celui des années 1970-1980. Batteur mais aussi compositeur, Motian s'est placé à de multiples reprises à un carrefour décisif du jazz.

Trio historique

Il avait commencé à jouer en 1955 avec le pianiste Bill Evans. Lorsque le contrebassiste Scott Lafaro compléta le trio en 1959, la formation réinventa totalement la conception des rôles. Plus de pianiste vedette flanqué de ses accompagnateurs, mais une interaction permanente, à la fois le moyen et le but d'une musique nouvelle. La mort accidentelle, en février 1961, de Scott LaFaro mit un terme à ce trio historique. Après lui, les trios ne joueront plus comme avant. Surtout pas ceux où Motian déploiera son approche aussi maîtrisée qu'elle peut être déstructurée et ne reposant plus sur la ponctuation classique.

Le contrebassiste Henri Texier, qui joua et enregistra avec lui, se souvient : " Lorsque je l'ai entendu sur scène pour la première fois en 1981, cela a été une révélation. J'ai été littéralement attrapé par sa musique. Il est, avec Don Cherry et Dexter Gordon, l'un des musiciens qui a changé ma vie. Motian était un maître de l'espace-temps qui a bouleversé l'approche de la musique de jazz. " 

Comparaisons picturales

Ce coloriste a souvent suscité des comparaisons picturales. " Il avait des pinceaux au bout des mains, souligne ainsi son confrère Aldo Romano. C'était une de mes deux idoles à la batterie, l'autre étant Roy Haynes. Haynes, c'est le foisonnement. Motian pratiquait le silence à la Jankélévitch, l'ombre de la note. "

Né le 25 mars 1931 à Philadelphie, d'origine arménienne, Paul Motian avait joué de la guitare avant d'adopter la batterie à l'âge de 12 ans. Au milieu des années 1950, il s'est fixé àNew York et y a multiplié les collaborations musicales : Coleman HawkinsRoy EldridgeThelonious MonkLennie TristanoTony ScottLee Konitz,Stan GetzJohnny GriffinZoot Sims, George Russell… Après le trio d'Evans, une longue relation musicale va l'unir à deux autres pianistes, Paul Bley (à partir de 1963) et Keith Jarrett (depuis 1967). Rien d'identique au trio avec Bill Evans, mais rien qui aurait pu se faire sans lui.

Avec Bley comme avec Jarrett et en compagnie du contrebassiste Charlie Haden, Motian fait preuve d'un style personnel, souvent qualifié d'abstrait. Au fil des décennies il mène de durables aventures musicales et enregistre plus d'une trentaine de disques avec ses formations : le trio sans contrebasse avec le guitariste Bill Frisell et le saxophoniste Joe Lovano (à partir des années 1980), l'" Electric Be Bop Band " (1990) qui se mue en " Paul Motian Band ", où défilent guitaristes (Kurt Rosenwinkel, Steve CardenasBen Monder) et saxophonistes (Chris Potter, Chris CheekTony MalabyMark Turner). Des musiciens qu'il a souvent révélés ou à qui il a donné une autre dimension.

Duos intrépides

Paul Motian pouvait passer du grand orchestre, comme le Liberation MusicOrchestra de Charlie Haden, à d'intrépides duos sans filet, tels ceux qu'il enregistra avec le pianiste italien Enrico Pieranunzi (" Doorways ", 2004). Ce dernier considère Paul Motian comme " un vrai et puissant leader et pas seulement un accompagnateur "" C'était un compositeur qui jouait de la batterie. Un innovateur, mais très dans la tradition. L'homme était chaleureux, intense, loyal, très direct. Ce n'était pas un type facile, il avait du caractère. Il va beaucoup me manquer ", avoue-t-il à l'annonce de sa mort.

S'il s'est livré à des relectures de Bill Evans, Thelonious Monk, Bud Powell, du répertoire de Broadway ou du be bop, Paul Motian se gardait de rejouer comme autrefois. Pas question de se confire en nostalgie. Cela ne l'empêchait pas dejubiler en évoquant le contrebassiste Oscar Pettiford, dont il était fier et ravi qu'il l'ait choisi pour batteur pendant six mois.

L'écrivain argentin Julio Cortazar avait forgée pour Charlie Parker l'image de l' " homme à l'affût ". Des termes qui siéraient bien à Paul Motian, un homme en mouvement, qui n'a jamais figé sa musique à une étape de son évolution, afin d'avoir toujours quelque chose de noveau à jouer demain. En septembre dernier, il se produisait encore avec sa formation dans son club fétiche à New York, le Village Vanguard.

 


DISCOGRAPHIE SELECTIVE

WARNE MARSH TRIO QUARTET "coast to coast " (atlantic 1957 ) 

LEE KONITZ " live at The Half Note" (polygram 1959)

BILL EVANS " live at The VillageVanguard " (riverside 1961 )

BILL EVANS " trio 64 " (verve 1963 )

KEITH JARRETT " expectations " (columbia 1971 )

PAUL MOTIAN " conception vessel " (ecm 1972 )

KEITH JARRETT " survivors suite " (ecm 1976 )

PAUL MOTIAN " le voyage " (ecm 1979 )

PAUL MOTIAN " it should have happened a log time ago " (ecm 1984 )

PAUL MOTIAN " on Broadway vol.1 " (jmt 1988 )

PAUL MOTIAN AND THE ELECTRIC BEBOP BAND " flight on the blue jay " (winter and winter 1996 )

  

 


EXTRAITS DE CONCERT


http://www.youtube.com/watch?v=RVKTLTSdtpM&feature=related ( Paul Motian trio avec Bill Frisell, Joe lovano en septembre 2005 au Village vanguard )

http://www.youtube.com/watch?v=41MNZFRG3_4 ( Paul Motian trio avec Bill Frisell, Joe Lovano et Lee Konitz en guest à la Knitting Factory . Août 91 )

  

25 février 2012

DMITRI BAEVSKY ( saxophone alto )

 

On dirait un mot de code, presque un mot de passe. Le nom de Dmitry Baevsky provoque une complicité immédiate entre ceux qui connaissent le prodige du saxophone alto. On découvre avec bonheur halluciné ce Russe de Saint-Pétersbourg qui vit depuis une quinzaine d'années aux USA. Quelques calibres ont déjà mesuré l'envergure du Monsieur, 33 ans, à la frimousse de gamin évanescent (Jimmy Cobb, le batteur du Miles Davis des grandes années, lui a déjà mis le grappin dessus).

Pour évaluer le phénomène, imaginez un Charlie Parker transposé au XXIe siècle, qui aurait intégré les apports de ses propres disciples: Sonny Stitt, Jackie Mc Lean, Phil Woods, le Japonais Sadao Watanabe et Sonny Rollins. S'ajoute à la volubilité des Messieurs sus-dits, lefeeling des ténors de granit (Ben Webster, Lester Young, Coleman Hawkins, plus Johnny Hodges pour le blues). Si le génie immense de Parker vous remue, annulez tout et foncez écouter Baevsky, vous allez tomber trois fois: il donne quelques concerts en France avant l'été (voir ci-dessous). Deux semaines après avoir reçu le CD sorti en 2005 (Introducing, avec Cedar Walton au piano et Jimmy Cobb, chez Lineage Records), la rondelle ne décolle toujours pas de mon lecteur. Ceux qui découvrent la révélation s'arrêtent net. «Quand je suis allé avec la démo le proposer à Jean-Michel Proust, au Duc des Lombards, lui aussi saxophoniste, le programmateur a tendu l'oreille, raconte Marinason agent. Verdict à peine deux minutes après le début du morceau: je le prends!».

De surcroît, pas vraiment écrasé par cet héritage colossal, Dmitry présente un style très personnel. Le prodige attaque les phrases des solos avec une invention déconcertante, développe des chorus cohérents, assène des tournures impressionnantes de classe: la méga-baffe! «Mon style ne date pourtant pas d'hier», s'étonne le soliste qui entame une tournée en France. Qu'on en juge: il a écumé tout ce que la Russie compte de clubs, y a gratté tout ce qui existe comme récompenses, fait un tabac partout où il souffle. Nous bavardons dans le sofa du Novotel des Halles. L'esprit sur une autre planète, le musicien répond dans un anglais à la grammaire impeccable, lance néanmoins un regard déconfit («Excusez l'accent russe»).

http://www.dmitrybaevsky.com/


MAISON DE DISQUE : SHARP NINE RECORDS http://www.sharpnine.com/

 


EXTRAITS DE CONCERT

http://www.youtube.com/watch?v=K-wm-dErv3A en quartet au smalls jazz club de New-York.

  

24 février 2012

MICHEL EL MALEM ( Saxophones )

 


Né à Paris, Michel El Malem a commencé la guitare à 15 ans principalement en étudiant avec Thierry Garcia, Pierrejean Gaucher et Pierre Cullaz. Jusqu'à trente ans ce fut son seul instrument.
Puis il décide de se mettre au saxophone et au piano. Il a étudié le saxophone avec Sylvain Beuf et Remi Biet, l'arrangement et l'orchestration avec Marc Berkovitz. Il écrit des musiques de spectacles, de reportages télévisés, ainsi que des arrangements de chansons.
En 2008, il sort son premier album "First Step" en quartet avec Marc Buronfosse (b), Michael Felberbaum (g) et Luc Isenmann (dms) sous le label Socadisc. Tous les morceaux sont signés du saxophoniste. En même temps qu’il se produit avec son quartet, il continue de jouer avec des musiciens tels que Bertrand Renaudin, Sylvain Beuf, Michel Perez, Diego Imbert, Baptiste Trotignon, Georges Pludermacher , Bruno Angelini, Marc Copland, Georges Paczynski…
En 2010, il enregistre son second opus "Reflets" avec son quartet et invite le pianiste américain Marc Copland à participer à cet enregistrement. Le disque est sorti hier chez Arts et Spectacles, et distribué par Rue Stendhal.

 


MAISON DE DIISQUE: http://artsetspectacles.fr/phono/

 


     


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23 février 2012

FABIEN MARY ( trompettiste )


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Né le 6 mai 1978, Fabien Mary est l’un des trompettistes les plus brillants et talentueux de sa génération. Pour preuves les récompenses qu’il a reçues (Django D’or Jeune Talent 2003, Révélation jazz à Juan 2004, Nomination au Prix Django Reinhardt 2008...) et la très longue liste de musiciens qu’il a accompagnés (Wynton Marsalis, Diana Krall, Johnny Griffin, Steve Turre, Michel Legrand, Spanki Wilson, Dave Liebman, Preston Love, Archie Shepp…)... 

Fabien débute la musique à l'âge de 8 ans et suit des études classiques au conservatoire d'Evreux (classe de Jacques Lecointre) et au CNR de Rouen jusqu'à ses 20 ans. Il se tourne vers le jazz en intégrant la classe de Rémi Biet et en participant à un stage dirigé par André Villéger et François Chassagnite.

 A 20 ans, il s’installe à Paris où de nombreux musiciens font appel à lui : François Théberge pour le Big band du CNSM , Michel Pastre pour son big band, Gérard Badini pour Super Swing Machine, Xavier Richardeau pour le Duc des Lombards Jazz Affair avec Alain Jean-marie, une formation en résidence deux ans dans le célèbre club parisien…

En 2000 , il entre dans le Paris Jazz Big Band sous la direction de Nicolas Folmer et Pierre Bertrand. Le big band a reçu en 2005 un Django d'Or ainsi qu'une Victoire de la Musique.

Fabien Mary créé son propre quartet à 23 ans, réunissant des musiciens qu’il fréquente depuis déjà plusieurs années : Hugo Lippi (guitare), Fabien Marcoz (contrebasse) et Mourad Benhammou (batterie).

2002, sortie de « Twilight » (label Elabeth), un premier disque en leader qui sera récompensé par un Django d'Or Jeune Talent (12ème cérémonie des Django d'Or en octobre 2003 à La Cigale).

2004, Fabien Mary reçoit le prix “Jazz à Juan Révélation 2004” et ouvre le festival en 2005 sur la Grande Scène de la Pinède Gould avec son quartet. Il rejouera sur cette scène en 2007, entouré de jeunes solistes qui, comme lui, se sont illustrés lors des éditions passées de Jazz à Juan.

2005, sortie de l'album « CHESS », son deuxième disque en 4tet. Jazzmagazine écrit « Ce second opus en leader vient confirmer de manière éclatante les qualités que laissaient augurer Twilight , et d’abord que Fabien Mary est, à l’heure actuelle, un des musiciens les plus attachants de la scène française. Technique brillante, jamais gratuite ni ostentatoire ; constante musicalité, discours parfaitement maîtrisé. »

En 2007, Fabien lance « FOUR AND FOUR », une nouvelle formation en octet dans laquelle 4 cuivres viennent rejoindre son quartet: Pierrick Pedron (sax alto), David Sauzay (sax tenor et flute), Thomas Savy (sax baryton et clarinette basse) et Jerry Edwards (trombone). Pour ce projet, il signe la plupart des compositions et l'intégralité des arrangements.

En 2008, Fabien s’installe à New York. On a pu l’entendre sur les scènes des fameux Smoke Jazzclub et Smalls Jazzclub, aux côtés de musiciens tels que David Hazeltine, Steve Ash, John Webber, Randy Napoleon, Mike Karn...

En 2009, Fabien enregistre un nouvel album en quintet avec l’un des saxophonistes barytons les plus en vue de New York: Frank Basile (Vanguard Jazz Orchestra, Dizzy Gillespie All-Star Big Band, the Jimmy Heath Big Band, the Joe Lovano Nonet, the Dave Holland Big Band, et Michael Bublé, entre autres). L’album est sorti sur le label  Elabeth en octobre 2010.


MAISON DE DISQUE: http://www.elabeth.com/index_el/cadre.html

 


EXTRAITS DE CONCERT:

 http://www.youtube.com/watch?v=URE7apCx8R4( concert en quartet au duc des lombards )

http://www.youtube.com/watch?v=Tsf3Wk19LVE ( concert en trio au festival jazz d'Odessa. 2011 )

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23 février 2012

GERALDINE LAURENT QUARTET

Géraldine LAURENT « Around GIGI » Quartet

Dimanche 12 février 17h  Terrain Blanc – MPT de Penhars 

 

Géraldine LAURENT (sax)

Franck AGULHON (batterie)

Pierre De BETHMANN (piano)

Yoni ZELNIK (contrebasse)

« A n’en pas douter, le jazz coule dans ses veines » – Jazzmag/Jazzman, Choc de l’année 2010.

Prix du disque français de l’année 2010 de l’Académie du Jazz.

Véritable révélation de ces dernières années, Géraldine Laurent aime trouver sa propre liberté dans les contraintes. Les fulgurances de cette altiste en chef nous scotchent sur place.

Son phrasé est sûr, sans étalage de virtuosité.

Ses compositions personnelles, tout comme ses interprétations de titres de Gigi Gryce, Art Farmer ou Thelonious Monk, mêlent grande justesse, intelligence rythmique, fluidité et  rapidité instinctive.

Une artiste authentique et sensitive

 


MAISON DE DISQUE: http://www.disquesdreyfus.com/catalogue/accueil.html

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Née en 1975, Géraldine LAURENT débute ses études musicales par le piano classique, puis le saxophone à 13 ans, au sein du département jazz de l'école nationale de musique de Niort.Elle participe alors à des stages, master class (avec les saxophonistes J.M Padovani, J.L Chautemps). Elle étudie avec le pianiste de jazz hollandais Floris Nico Bunik, et obtient le DEM jazz ainsi qu'un Deug de musicologie à l’université de Poitiers. En 1999, Géraldine emménage à Paris, elle joue au sein de divers formations (avec Charles Bellonzi Christophe Joneau, Antoine Hervier…).Elle participe aussi à quelques projets en danse contemporaine (2003-2004) notamment avec la compagnie” Ballets Atlantiques Régine Chopinot ” et forme en 2005 un premier trio avec Hélène Labarrière/contrebasse et Eric Groleau/batterie. À partir de 2006, leader du «Time Out Trio» (Yoni Zelnik/contrebasse et Laurent Bataille/batterie), elle se produit dans de nombreux festivals en France (Antibes Juan-les-Pins, Marciac, Vienne, Coutances etc.) et à l’étranger (Winter Jazz festival New York, Yokohama/ Pékin Jazz Festival etc.). Elle intègre également en 2007 le label Dreyfus Jazz (Sony BMG). Elle participe aux projets en quartet du batteur Aldo Romano : «Just Jazz quartet» en 2008 avec Henri Texier/contrebasse, Mauro Negri Clarinette, ou plus récemment : «Complete communion to Don Cherry». Elle joue régulièrement dans diverses formules aux côtés de : Laurent de Wilde, Franck Avitabile, Pierre Christophe, Christian Escoudé, Anne Paceo, Alain Jean-Marie... Elle est également invitée par Ricardo Del Fra, Philippe Catherine, Rhoda Scott, Eric Le Lann, Emmanuel Bex, Terez Montcalm... En 2010 Géraldine Laurent enregistre son deuxième disque «Around Gigi» en tant que leader (Pierre de Bethmann/piano, Franck Agulhon/batterie, Yoni Zelnik/contrebasse) ainsi que le dernier opus d’Aldo Romano en hommage à Don Cherry .

http://www.geraldinelaurent.com/

 


EXTRAITS DE CONCERT:

http://www.youtube.com/watch?v=swPBSnFQEuU ( concert au duc des lombards avec son  time out trio + Pierre Christophe et Pierre de Bethmann en pianistes invités )

http://www.youtube.com/watch?v=7haIqeSC6CU&feature=fvst ( concert au sunside en quartet avec Laurent De Wilde au piano ) 


  geraldine_laurent   GERALDINE-LAURENT-TIM-OUT-TRIO--005

17 janvier 2011

VIRGINIE TEYCHENE

 

VIRGINIE TEYCHENE    70 

 

 

VIRGINIE TEYCHENE : vocal


STEPHANE BERNARD : piano

GERARD MAURIN : bass, guitar

JEAN PIERRE ARNAUD : batterie

FRANCOIS CHASSAGNITE : trompette

Maison de disque : http://www.altrisuoni.com/    73

Virginie Teychené a été la grande surprise de la dernière édition de « Pescara Jazz » qui s’est conclue avec un très grand succès pour le public et la critique il y a quelque jours. Moment phare du calendrier estival de Pescara, « Pescara Jazz » est depuis toujours le premier des festivals les plus importants au monde dans son genre : les plus grands noms du panorama mondial sont passés par ici en l’espace des 38 éditions organisées jusqu’à présent.

Cette année la chanteuse, arrivée sur le pointe des pieds et presque inconnue des italiens, elle a enchanté le public avec un concert raffiné et élégant grâce à une merveilleuse voix suave qui, à beaucoup, a rappelé celle des grands interprètes de la meilleure tradition jazz.
Virginie commence à chanter très tôt : ses modèles sont Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Billie Holiday, Mahalia Jackson, mais aussi des interprètes masculins comme Chet Baker ou Frank Sinatra. Ecouter leur musique lui permet ainsi d’acquérir, en tant qu’autodidacte, une bonne technique vocale ainsi que la connaissance de l’art vocal afro-américain.
En 2003 la décision de se consacrer à temps plein à sa passion pour le jazz : elle rejoint le Workshop Experience qui lui permet d’entrer en contact avec de nombreux musiciens excellents dans le domaine. Commencent alors les concerts et les grandes expériences : pendant un festival à La Seine sur Mer elle réussit à capturer l’attention des critiques qui n’hésitent pas à définir sa façon de faire de la musique un joyeux style, une combinaison réussie d’émotions naturelles et une improvisation dynamique.
En 2007 le premier album, «  Portraits », sort avec un vif succès en France, mais aussi dans toute l’Europe et en Amérique. Cela la conduit à se produire l’année suivante dans quelques uns des festivals prestigieux partout le monde.
Il y a quelques mois son deuxième travail « I feel good » a été publié. Il est composé de 14 morceaux qui montrent une Virginie plus mûre, capable de passer des standards déjà largement connus aux morceaux au contraire originaux, modelés sur sa splendide voix.
Aujourd’hui elle n’est plus seulement une excellente chanteuse, mais aussi une jazz woman phénoménale et dans la réalité on peut en apprécier aussi les extraordinaires capacitésde« performer ».

 

 

http://www.virginieteychene.com/fr/Home.html 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=2-oCwnKsL7A 

 

(extrait du concert du 31 juillet 2009 au festival jazz de Pau)

 

72 69 71

 

14 janvier 2011

HAROLD LOPEZ-NUSSA QUARTET AU MARTINIQUE JAZZ FESTIVAL LE 16.12.2010

Harold Lopez-Nussa quartet avec David Sanchez en guest-star enregisté au Martinique jazz festival le 16.12.2010.

durée du concert : 1h 15  76

Jeune prodige de 25 ans, le pianiste Harold Lopez-Nussa a vu le jour dans une grande famille de musiciens, dont les plus connus sont son oncle Ernan, pianiste, et son père Ruy, qui est batteur. Après avoir entamé des études classiques de piano à huit ans, il acquiert un bagage d’instrumentiste multicartes. Ainsi, il peut jouer Ravel et Villa-Lobos avec des orchestres symphoniques, et accompagner Omara Portuondo dans ses tournées internationales.

Et à vingt ans, il se tourne vers une carrière de pianiste de jazz, qui démarre par une rafle de prix et de concours -- notons par exemple une brillante distinction en 2005 au Festival de jazz de Montreux, où il remporte le Premier prix du concours de piano solo.

Harold Lopez-Nussa a enregistré trois CD en trois ans, le premier (Sobre el Atelier) en solo dans la foulée de Montreux, puis Canciones, enregistré en quartet à La Havane, et celui-ci, fabriqué en France, au titre éloquent : « Héritage ». Il est accompagné, sur la scène du Martinique Jazz Festival, de son père Ruy à la batterie, de Felipe Cabrera à la contrebasse, et d'un invité au saxophone : David Sanchez

Artistes : Harold Lopez-Nussa (piano) ; Ruy Lopez-Nussa (batterie) ; Felipe Cabrera (contrebasse) ; David Sanchez (saxophone)

Maison de disque : Harmonia Mundi/ Planète Aurora 78  77

http://liveweb.arte.tv/fr/video/Harold_Lopez_Nussa_au_Martinique_Jazz_Festival/

http://www.myspace.com/haroldlopeznussa

7475

6 janvier 2011

SIDONY BOX

Sidony Box

Manuel Adnot : guitare, compositions
Elie Dalibert : saxophone
Arthur Narcy : batterie

Maison de disque : http://www.yolkrecords.com/  67

Le premier disque de SIDONY BOX( sortie le 22 janvier 2011) a été enregistré dans le Feu et la Liberté. Le Power Jazz Trio nantais joue sans aucune concession, que ce soit dans l'intense émotion des morceaux Rigole et 1988, ou dans l'énergie dévastatrice d'un Irresistible Finlandais. Les compositions personnelles de Manuel Adnot, musicien aussi bien inspiré par la musique improvisée que par la Pop et le Métal, portent le groupe vers des sphères musicales uniques où il est impératif de vivre la musique à deux cents pour cent , quitte - et c'est encore meilleur - à y laisser des plumes!

Comment présenter la musique de ce trio autrement qu’en témoignant de l’état d’esprit dans lequel il est né et de ce qui le caractérise tant dans l’évolution que dans les aspirations. L’urgence d’abord, parce que Sidony Box, créé au début de l’été 2009, n’a pas été conçu comme un projet mais comme un état de fait; lorsque les trois musiciens jouent pour la première fois ensemble, le son est là et la volonté d’une même direction musicale se fait sentir naturellement. Chacun apporte sa musique, en dehors des étiquettes qui lui sont communément attribuées, pour concevoir rapidement un répertoire qui trouve sa source originelle non pas dans les notes, mais bien dans le monde qui l’entoure, associant sans difficulté des univers musicaux distincts. Dès lors la spontanéité peut parler au nom des diverses influences pour exprimer les sentiments perçus dans l’instant. Les disques de chevet de Manuel Adnot, compositeur de la plupart des pièces de l’album, sont multiples et éclectiques. On peut citer Deftones, Happy Apple, en passant par Sigur Ros et Radiohead, ce à quoi il faudrait ajouter les références d’Arthur Narcy, amoureux de la transe et du « son qui travaille », puis celles d’Elie Dalibert, plus ancré dans la tradition jazz mais avec cette ouverture naturelle à toutes les formes sonores. On trouve de fait, ça et là, des accents pop (Comme des rois), métal (Tetsuo) ou noise (Redux), mais toujours sous-tendus par un discours improvisé qui tient une place centrale jusque dans la construction des pièces. En somme, il importe bien plus au trio de jouer une musique de l’instant que de jouer une étiquette musicale. Les morceaux, partant le plus souvent de trames écrites, deviennent dès lors des compositions que l’on pourrait qualifier de collectives, tant chacun cherche à tendre vers un discours unanime, un son de groupe. Un certain nombre de morceaux de cet album a d’ailleurs été littéralement modifié au cours du jeu (Irrésistible Finlandais, Rigole, Redux), complètement improvisé (Out of The Queen) où au contraire, joué dans leur forme originale (1988, Comme des Rois). Avec toujours cette même ligne directrice : jouer à fond. Au final, le disque objet apparaît lui-même comme un instantané de Sidony Box et de son monde 8 mois après sa création. Ce Power Jazz Trio ne fonctionne que dans son ensemble, avec un cheminement que chacun pourra discuter librement, mais peu importe, il vous appartient désormais d’en faire ce que vous voulez. Sidony Box

http://www.myspace.com/sidonybox

http://liveweb.arte.tv/fr/video/Jazz_Migration___SIdony_BoX/ ( concert de 46 mn ! lors de la soirée de présentation des trois lauréats de jazz migration à la dynamo de Saint-Ouen le 30 novembre 2010 )

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