Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
JAZZ A L'OUEST TOUTE !
JAZZ A L'OUEST TOUTE !
Publicité
Archives
Catégories
8 novembre 2010

ERIC LE LANN/ MARTIAL SOLAL JEUDI 22 AVRIL 2010 QUIMPER APREM JAZZ FESTIVAL

Eric Le Lann et Martial Solal interprèteront des standards intemporels de Cole Porter, George Gershwin, Thelonious Monk ... sans pour autant céder à la facilité ou cheminer sur des sentiers mille fois battus.
mmmmmmIl n'y a que les grands talents pour sublimer de telles compositions si souvent jouées, si souvent entendues, parce

5    Martial  Solal ( piano ) Eric Le Lann ( trompette ) 

Ils ont interprété des standards intemporels de Cole Porter, George Gershwin, Thelonious Monk… sans pour autant céder à la facilité ou cheminer sur des sentiers mille fois battus.

Il n’y a que les grands talents pour sublimer de telles compositions si souvent jouées, si souvent entendues, parce que la maitrice technique que possèdent les deux musiciens est un formibable tremplin pour l’expression de leur inventivité.

Ils nous ont fait partager le plaisir et l’amusement que leur procure la possibilité de nouvelles perspectives musicales avec une parfaite élégance et une pincée d’humour.

http://festival.apremjazz.com/index.php?ref=accueil ( programmation Quimper Aprèm Jazz Festival 2010 )

Martial Solal 

Martial Solal est certainement le musicien français le plus important apparu depuis la disparition de Django Reinhardt. L'ampleur de sa carrière et la richesse de son œuvre suffiraient à lui attribuer ce titre mais ce serait négliger l'essentiel : ses talents exceptionnels d'instrumentiste et l'incroyable fertilité de son imagination dans l'improvisation qui en ont fait l'un des pianistes les plus admirés, bien au-delà du seul cercle du jazz.

Débutant l'étude du piano à l'âge de six ans, il découvre le jazz à l'adolescence, par le biais de Lucky Starway, un saxophoniste qui lui fait connaître les enregistrements de Louis Armstrong, Fats Waller, Teddy Wilson, Benny Goodman, etc. et l'entraîne à l'accompagner. Fasciné par le sentiment de liberté que lui procure l'improvisation, Solal décide de devenir musicien de jazz en 1945. Cette initiation l'encourage à travailler sa technique pianistique. Installé à Paris en 1950, il travaille dans des orchestres à la lisière du jazz et de la variété, gagnant progressivement une réputation qui lui vaut d'accéder rapidement au studios d'enregistrement (avec Django Reinhardt en 1953, Don Byas, Lucky Thompson en 1956, etc.) et d'être sollicité dans les meilleurs clubs parisiens pour accompagner les solistes américains de passage, tout particulièrement au Club St Germain où il est fréquemmentassociéàKennyClarkeetPierreMichelot.

Reconnu comme instrumentiste brillant, il s'impose surtout comme soliste aux conceptions singulières en développant, dès 1953, une activité de leader d'un trio qui comprendra au fil du temps Pierre Michelot et Jean-Louis Viale, puis Guy Pedersen et Daniel Humair (1960-1964) et encore Gilbert Rovère et Charles Bellonzi (1965-1968). En 1956, il enregistre pour la première fois en solo (un contexte auquel il reviendra souvent dans les décennies suivantes) et illustre ses talents d'arrangeur en créant un grand orchestre. Sa notoriété grandissante lui vaut d'être invité en 1963 à jouer en club et dans plusieurs festivals aux Etats-Unis en trio avec Teddy Kotick et Paul Motian et d'enregistrer un album en leur compagnie qui sera diffusé sur le territoire américain. Le trio s'impose comme le cadre qui convient parfaitement au pianiste pour laisser s'exprimer toute l'originalité de son inspiration et devient le lieu privilégie d'exercice d'une pensée d'arrangeur éclairée cherchant à sortir des schèmes traditionnels (tant dans la forme des pièces que dans les rôles assumés par chaque instrument).

Passé maître dans l'art de transfigurer les standards, il déploie avec une maîtrise époustouflante une approche exigeante de l'improvisation, basée sur le renouvellement permanent, sa virtuosité alimentant une imagination sur le qui-vive qui se refuse à la facilité ou aux clichés. Si l'on retrouve dans son jeu des échos du raffinement harmonique d'un Art Tatum ou un goût de la vitesse et de la netteté qui rappelle Bud Powell, force est de constater que Martial Solal se situe parmi les pianistes les plus remarquables par sa capacité à combiner spontanément une pensée féconde, une énonciation précise, le sens de la surprise et celui du risque, sans que l'abondance de ses idées n'infléchissent le swing ou ne le prive de son humour. Car aussi brillante puisse-t-elle paraître, notamment grâce à la clarté de l'articulation et au contrôle des dynamiques qui soulignent la verve de son inspiration, l'expression de Martial Solal ne se défait jamais d'une malice qui sait s'immiscer à bon escient au cœur des passages les plus abstraits – comme le signe d'une vigilance permanente qui l'empêche de se prendre au piège de la virtuosité. Ses nombreux titres en forme de calembour sont aussi une façon de se prémunir contre untropgrandespritdesérieux.

Nombre des caractéristiques de son jeu de pianiste se retrouvent dans ses talents d'orchestrateur. D'abord appliqués au cinéma (pour lequel, de 1958 à la fin des années 1960, il écrivit des musiques de films – la plus célèbre étant celle d'A bout de souffle, de Godard), ceux-ci seront servis par différentes formations constituées par le pianiste : un big band en 1980 puis, par souci économique mais aussi esthétique, des configurations plus légères, comme le Dodécaband et le New Décaband. L'intérêt croissant de Martial Solal pour la composition l'a d'ailleurs conduit à non seulement concevoir des pièces développées pour petite formation de jazz (Suite n°1 en ré bémol pour quartette de jazz dès 1959 ; Concerto pour trio et orchestre en 1981) mais également, depuis 1978, à écrire de nombreuses œuvres orchestrales, répondant aux commandes d'interprètes de musique classique ou contemporaine (collaboration avec Marius Constant à l'écriture de Stress).

Parallèlement à cette œuvre d'envergure, Martial Solal entretient depuis des années, un goût pour les récitals en solitaire, s'engageant, parfois sans programme préétabli, dans de longues improvisations spontanées, tout comme il multiplie les rencontres en duo, suivies ou ponctuelles, avec d'autres fortes personnalités musicales, dont certaines éloignées de son propre univers : au fil du temps, Lee Konitz, Stéphane Grappelli (1980), Jean-Louis Chautemps, Toots Thielemans (1992), Michel Portal (1992 et 1999), Didier Lockwood (1993), Eric Le Lann (1999), Johnny Griffin (1999) ou encore Dave Douglas (2005) ; et qui parfois sont comme lui pianistes : Hampton Hawes (1968), John Lewis ou Joachim Kühn (1991). Pour autant, le contexte du trio continue de marquer son cheminement artistique, qu'il s'agisse d'une formation régulière (comme celle qu'il a constituée avec les frères Moutin) ou de circonstance : Marc Johnson et Peter Erskine (1995), Gary Peacock et Paul Motian (1997) ou FrançoisMoutinetBillStewart(2001).

Reconnu comme l'un des plus importants musicien de jazz à avoir émergé en France, comptant parmi les rares à avoir conquis l'admiration de ses homologues américains (Duke Ellington se fendit à son égard de compliments des plus élogieux), Martial Solal a fait office de « parrain » pour toute une génération de pianistes, notamment au travers d'une émission radiophonique sur France Musique dans laquelle il invita les plus brillants représentants de ses jeunes confrères, dont certains reconnaissent son influence : Manuel Rocheman, Jean-Michel Pilc, Baptiste Trotignon, Franck Avitabile, etc. La création par la Ville de Paris en 1998 d'un concours international de piano jazz portant son nom rend hommage à son talent, tout comme l'attribution en 1999 du Jazzpar Prize, le « prix Nobel » du jazz.

http://www.youtube.com/watch?v=mPEM2ypFJM0&feature=related ( duo martial solal / toots thielemans  « body and soul » )

http://www.youtube.com/watch?v=xiMKjLoC17I&feature=related ( martial solal trio avec les frères moutin. Viersen jazz festival 2007 )

éEric Le Lann

Trompettiste-phare du jazz français dans les années 1980, longtemps considéré comme une synthèse à l'équilibre parfait entre Miles Davis et Chet Baker, Eric Le Lann s'est affirmé comme un soliste mélodiste qui doit autant à ses maîtres qu'à une inspiration personnelle à fleur de peau. Débutant à vingt ans avec son installation à Paris en 1977, sa carrière de musicien professionnel se fait à la fois dans les studios d'enregistrement de variété et dans les clubs de jazz de la capitale. Rapidement reconnu comme un trompettiste talentueux (peut-être le plus important depuis Roger Guérin), lauréat du Concours de La Défense en 1979, Eric Le Lann est engagé par René Urtreger (dans un quintet qui comprend Jean-Louis Chautemps, Jean-François Jenny-Clarke et Aldo Romano) et dans le premier quartet d'Henri Texier. En 1981, il côtoie pour une série de concerts le saxophoniste baryton Pepper Adams et joue dans le Onztet de Patrice Caratini et Marc Fosset.

C'est à cette époque que Martial Solal fait appel à lui pour son big band dont il devient l'un des principaux solistes : les deux hommes collaboreront régulièrement ensemble dans les années suivantes. Le groupe que le trompettiste crée alors sous son nom est un quartet composé d'Olivier Hutman, Cesarius Alvim et André Ceccarelli : ils enregistrent l'album « Night Bird » en 1983, année où Eric Le Lann est lauréat du prix Django-Reinhardt de l'Académie du jazz. Après une tournée en Inde avec le trio HJT (Humair, Jeanneau, Texier), le trompettiste est appelé par Bertrand Tavernier à figurer dans le film Autour de minuit (1985). Il compose par ailleurs plusieurs musiques de film pour le cinéma et apparaît aux côtés de vedettes de la chanson (Etienne Daho, Bernard Lavilliers). Après avoir été soliste invité de l'ONJ d'Antoine Hervé en 1987-1988, il part l'année suivante enregistrer un album « électrique » à New York, en compagnie de Mike Stern et Louis Winsberg, Eddie Gomez, Paco Sery et Mino Cinelu.

Aux antipodes musicales de ce disque, Le Lann signe ensuite un disque consacré aux chansons de Charles Trenet et Edith Piaf en quintet entouré d'un orchestre symphonique sur des arrangements de Martial Solal. Revenant à des couleurs plus jazz-rock, il réalise « Cap Fréhel » (1991) avec Lionel Belmondo, Jean-Michel Pilc, Richard Bona et André Ceccarelli, un groupe avec lequel il effectue une tournée en Afrique. Un film réalisé par Valérie Stroh à cette occasion révèle les blessures de ce musicien souvent victime des affres d'une personnalité tourmentée, dont le style, porté par une sonorité feutrée, révèle une fragilité d'écorché vif : « Trois heures du matin » en duo avec le pianiste Michel Graillier (1995) laisse entendre toute la mélancolie sensible qu'il partage avec Chet Baker qu'il rappelle par bien des aspects. Revenu à l'acoustique, le trompettiste se produit en trio avec Riccardo Del Fra et le jeune Baptiste Trotignon, et enregistre au Duc des Lombards, l'un des clubs de jazz parisiens dont il est l'une des figures familières en 1998.

Collaborant régulièrement avec le saxophoniste Archie Shepp, autre oiseau nocturne, il continue de se produire régulièrement avec Martial Solal, avec lequel il signe un album en duo (« Portrait in Black and White ») enregistre la musique de Duke Ellington revue par le pianiste français au sein du Dodecaband (2000) et participe à la musique composée par ce dernier pour le film de Bertrand Blier, Les Acteurs. Renouant avec ses origines bretonnes, Le Lann fonde l'Ecole de création musicale (ECM) qui, après Rennes, prend ses quartiers à Dinan. Ayant collaboré avec Didier Squiban en 1995, lui-même s'essaye en 2004 à fusionner l'esprit des musiques celtiques avec le jazz en compagnie des chanteurs traditionnels bretons Manu Lann-Huel et Marthe Vassallo (« Origines »). Peu après avoir contribué au come-back d'Henri Salvador, il rend hommage au génie mélodiste d'Antonio Carlos Jobim en duo avec le guitariste Jean-Marie Ecay, confirmant que le matériau musical importe moins à ses yeux que le lyrisme qu'il provoque en lui et l'émotion qu'il dégage.

http://www.ericlelann.com/

http://www.youtube.com/watch?v=fQ4yPd1R3IU&feature=related ( le 17.09.09 au duc des lombards en quartet )

33323134

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité